
Grande nouvelle! L'aventure continue sur www.les-apache.fr
Notre escale à Carthagène va prendre fin, nous avons décidé de notre route.
Finalement nous partirons vers Formentera, une île au Sud d'Ibiza. La météo n'a pas l'air d'avoir vraiment envie de changer pour les prochains jours...
Normalement on devrait partir demain matin pour 120 miles, environ 24 heures ou plus si Eole nous fait défaut ! Peut-être que nous ferons la route avec Sir Ernest, le bateau rencontré en mer qui est amaré juste à côté de nous.
La ville de Carthagène nous a vraiment plu, malgré la chaleur étouffante qui nous demande une grande énergie pour accomplir la moindre tâche, c'est dur la vie !!! La marina nous met à disposition une piscine et ...gratuite !!
Beaucoup de restes d'architecture d'une grande diversité.
''Petit'' résumé historique: Elle fut fondée vers 227 avant J.C sous le nom de "Quart Hadast" par le général carthaginois Asdrubal. Maintenue sous le pouvoir carthaginois jusqu'à l'année 209 av J.C où elle fut conquise par le Romain Publio Cornelio Scipion, au cours de la II° guerre Punique.
C'est une ville qui vivra ses meilleursmoments de splendeur pendant la domination romaine entre la fin du III° siècle avant J.C. L'importance de la ville tient non seulement à sa richesse minière, mais encore à son emplacement privilégié. Avec la fin de l'empire romain s'ouvre une époque de décadence. En 1245, Alfonso X El Sabio conquit la ville. Ces siècles du moyen age seront pour elle une nouvelle fois une étape de décadence, d'où elle sortira au XVI° siècle grâce à la relance généralisée de l'économie et de la politique qui se produira dans le pays. Elle tombera de nouveau au XVII° siècle et sa crise s'aggravera à cause des épidémies qui la ravagèrent tout au cours de ce siècle. Carthagène recouvrera son ancienne importance
au XVIII° siècle, suite à son élection en 1728 comme capitale du Département Maritime de la Méditerranée, ainsi qu'à la construction de l'Arsenal et des deux châteaux et casernes prévus dans le plan de fortification de la ville.
En un cours espace de temps, elle passera de 10.000 à 50.000 habitants en déployant une grande activité de construction et commerciale.
Après une nouvelle période de crise au cours de la première moitié du XIX° siècle, Carthagène connaîtra, au cours de la deuxième moitié de ce siècle, un nouvel envol, à cause du grand essor de ses mines, qui servit de stimulant pour son industrie et son commerce. Après 1873 et les destructions provoquées par la Révolution Cantonale, Carthagène acquerra sa physionomie actuelle en construisant de nombreux édifices de caractères publics et privés, qui adoptent les tendances à la mode de l'époque: éclectiques et modernistes. Au cours de la Guerre Civile, elle fut un des plus importants bastions du gouvernement républicains et la dernière ville d'Espagne à se rendre aux troupes du Général Franco. La ville connut une nouvelle étape d'essor dû à l'implantation d'un grand nombre d'industries dans la vallée d'Escombreras. Cette situation se maintient jusqu'au début des années 90. Après avoir surmonté la crise
industrielle de cette décade, Carthagène a commencé à reporter son regard vers son passé, pour le convertir en un de ses principaux attraits. C'est ainsi que la ville entre dans le XXI° siècle avec un riche patrimoine historique, artistique et archéologique réhabilité.
Voilà, je ne sais pas si j'aurai la possibilité d'avoir Internet pour mettre à jour le blog dans les escales qui suivront, la prochaine sera peut-être en France...
Bonne soirée, à la prochaine!
Amélie
Comme pour compenser le manque de vent, à 2 reprises nous avons eu la visite d'un troupeau de globicéphales noirs, ce sont des mammifères marins pouvant mesurer jusqu'à 6 mètres et peser 2 tonnes, ils vivent le plus généralement en groupe. Leur nourriture principale est le calmar qu'ils vont chercher jusqu'à 500 mètres de profondeur.
Et le lendemain c'est au tour des dauphins de venir nous faire un ballet dans le soleil couchant... magnifique !
Puis un soir, un voilier sort de l'ombre... Nous nous apercevons assez vite qu'il s'agit d'un bateau que l'on croise depuis Saint Martin et qui était au même ponton que nous à Horta, quelle coïncidence, en pleine mer une rencontre comme ça, et pour pas faire les choses à moitié, l'équipage fait route sur Carthagène et leur point final est... Port Saint Louis du Rhône !
Nous réfléchissons à la meilleure route à emprunter pour rentrer dans le golfe de Fos, il y'a 2 solutions; Carthagène-Barcelone-Port Saint Louis ou Carthagène-Minorque-Port Saint Louis. La météo des prochains jours nous guidera dans notre décision.
On vous en dira plus dans les prochains jours...
En attendant portez-vous bien, à bientôt.
Amélie
Ainsi, ça y est, en ce jour de ciel bleu, nous retrouvons les amis
Québécois sur Sloopy mouillés à l'extérieur de la marina où nous prévoyons
de faire route ensemble. Malheureusement, une mer pas très gaie
accompagnée d'un bon près très serré dans 20-25 noeuds nous cueille à la
sortie de la baie. Donc c'est parti, le bateau plante des pieux, et nous oblige à
abattre pour faire de la vitesse et ainsi mieux passer dans les
vagues. Notre Romanée est un bon bateau et avance super bien, on a
l'impression que pour lui , il n'y a rien de bizarre à tout cela. En
revanche, à l'intérieur, tout vole, ça tape, on se cogne, c'est inconfortable,
Amélie est directement malade et file droit dans sa couchette.
Nous nous retrouvons donc à deux à faire les quarts et réfléchissons un
moment à suivre les Sloopy qui eux ont déjà fait demi-tour depuis pas mal de
temps. En effet, leur bateau n'est pas fait pour ça et tape violemment
dans la vague et surtout n'avance pas au dessus de 2.5 avec le moteur.
Pour finir, après réflection, pas de demi tour...j'ai mon avion à
Lisbonne dans une semaine, notre bateau est très très solide et exprime
tout son potentiel dans cette mer dure et pas vraiment très confortable.
Un peu le contraire de nous, qui n'arrivons pas à cuisiner du chaud
tellement ça ressemble à un shaker... en effet, la vie semble s'être un
peu arrêter dans le bateau, les levées de quarts sont sans trop de
mot, papa est nauséeux et vous l'aurez compris, ça n'est pas vraiment
reposant.
Sieur Tabarly disait vrai, la voile, est le moyen le plus
lent, le plus couteux et surtout le plus inconfortable pour voyager.
Mais leprincipal est là, le vent et le bateau avance, ou plutôt laboure
cette mer sur son passage, rien ne l'arrête. A l'intérieur, c'est
humide, les draps mouillés, les fruits fragiles pressés contre un filet
par les oranges donnent du jus de fruits pas très appétissants avec une
bonne odeur de pourri...je m'arrête là, je vous laisse si vous le voulez
imaginer la suite. Et c'est ainsi comme ça une petite semaine de temps,
jusqu'à ce que le vent commence à souffler plus favorablement pour que
"la vie" reprenne. Puis, un beau matin comme aujourd'hui, à moins de 120
miles des cotes, où il aurait fallu à peine 24h pour terminer, le
grand dieu Eole se met en grève. Donc plus de carburant naturel mais
encore un peu de houle résiduelle pour l'estomac.
Un peu fatigués, lassés et impatients d'arriver, nous faisons appel à
notre chère et libératrice risée Yanmar de 30Cv pour donner un
coup de pouce en attendant les prochains souffles de vent. Souffles qui
devraient être là dans les 12 prochaines heures et ainsi nous ouvrir la voie
royale vers une longue et bonne douche et surtout vers un ENORME festin
de steak frites ... pour reprendre tout ces kilos perdu pendant cette
semaine de nav'
Joris
Et voila ça y est, Amélie est revenue après avoir passé son Bac. Le 29 juin, au vol de 9h45, elle a atterri en effet avec notre maman et Elina qui sont venues pour passer une semaine au soleil à Horta. Après des retrouvailles fortes en émotions, matinales (9h45 est très matinal pour mon horloge interne) et pleines de bonnes et de moins bonnes nouvelles, les jeunes s'attaquent à la fameuse peinture sur les quais de la marina de Horta. L'emplacement repéré sur une chape en béton est la place d'un vieux dessin effacé et est à coté de celui des autres jeunes d'Eagle et de Bulle d'O. Le design presque finalisé, les peintures achetées dans la supérette du coin. La première couche de jaune précède une paire d'autres sur quelques jours d'intense et dur travail entrecoupé d'espionnage et de parlotte avec les jeunes voisins.
Le reste de la semaine, nous visiterons Pico, une autre île voisine de Faial aussi magnifique que les autres. Malheureusement, le soleil n'est pas de la partie, nous nous enfermons donc pour commencer dans les deux musées principaux de l'île qui présentent les deux spécialités de l'endroit qui étaient et sont le vin et la chasse à la baleine. Nous débutons pas "el museu del vinho", où nous faisons connaissance avec la conservatrice du lieu parlant très bien le français. Elle nous fait gouter une "especialidade local" qui ne peut être vendue, puis nous offre un dragonnier, arbre d'ici ressemblant à un palmier. Le midi, on nous recommande un petit restaurant où on sert des repas copieux et plus que bon, nous y mangeons bien sur des mets du coin...à la hauteur de la réputation.Après une petite sieste, direction le musée de
la baleine où on nous explique la chasse, une activité d'autrefois très périlleuse dans des bateaux deux fois plus petits que l'animal. Cela ressemble en effet plus à un combat, tellement les chasseurs prenaient des risques et pouvaient y laisser des plumes. Le reste de la journée sera consacré à la visite de l'ile en stop, où les automobilistes prennent le temps de parler de cette région qu'ils aiment tellement.
Faial sera visitée demain dimanche en voiture de location avant que notre maman et Elina reprennent l'avion en direction de la France après une semaine évidemment trop courte et après avoir vécu au rythme d'ici qui malgré l'Europe toute proche reste aussi paisible qu'avant...
L'année scolaire se termine et notre voyage avec l'école Pergaud de Pontarlier dans le Doubs prend fin également. Pour donner une sortie de scène officielle a cette échange, Mr Hantrais a décidé d'écrire la lettre suivante qui retrace le parcours effectué par Hooriyaad et tout ces petits aventuriers durant cette année scolaire:
""Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage...
L’année s’achève et après l’avoir suivit un an autour de l’Atlantique, nous laissons donc Hooriyaad poursuivre son chemin des Açores à la Méditerranée. Amélie a passé son bac de français et passe en terminale (bravo !!), Joris est accepté à l’école des métiers de la mer de Gujan-Mestras (bravo bis !!), Jean-Paul et Emanuèle font des projets divers et variés et Claude s’est posé à Besançon.
Un grand merci à cette classe d'avoir suivi Hooriyaad avec enthousiasme ! Mr Hantrais a vraiment bien resumé cette année et tout dit. Je ne vois pas grand chose à ajouter si ce n'est que de répéter que ce fut une grande joie de partager ce voyage avec un maximun de monde (surtout des enfants motivés et interessés comme ils l'ont été).
Voici un endroit magnifique qui présente partout de splendides paysages. C'est sans doute l'un des plus beaux endroits que j'ai vu.
Une succession de panoramas étourdissants. Des collines onduleuses se terminant en falaises abruptes, avec des cascades qui dévalent sur des centaines de mètre dans les vallées où se nichent de petites maisons blanchies à la chaux au milieu des prairies.
Malheureusement, une dépression arrive droit sur Flores avec un vent non compatible pour le mouillage (Nord Est). Ce qui nous a obligé à partir en direction de Horta sur l'ile de Faïal. Sans nous avoir laissé le temps d'explorer totalement les charmes de cette ile magnifique où les gens ne peuvent pas être plus sympa et accueillant.
Donc c'est ainsi que moins de 24 h et 125 miles plus tard, nous amarrons le bateau dans la célèbre marina de Horta, ile où les gens ont l'air aussi sympa et accueillant qu'à Flores (Cela doit être une constante aux Acores). Les papiers sont fait rapidement : les autorités parlent très bien le français (Ils ne répondent pas "Ici on parle Anglais comme les douaniers des Bermudes) et facilitent énormément les choses...bateau amarré et rangé, quelques bonjours au détour des pontons.
Et nous voila partit à la recherche d'un petit resto pas trop cher. 2 min après nous sommes attablés devant un bon p'tit plat copieux avec poisson, viandes, légumes etc... Dans un resto recommandé par le policier du coin, à un prix plus que raisonnable pour les deux équipiers affamés!!! Bon appétit...
D'autres nouvelles de ce paradis dans les prochains jours .
Joris
Les nouvelles du jour:
"04/06/2008: Quelques miles de plus avalés et quelques miles en moins pour atteindre Flores. Une journée sans beaucoup de vent, un peu de moteur. Puis vers 6h, il est rentré un peu plus fort, vers les 13 nœuds, les voiles ne battent plus pour l'instant et les vitesses augmentent. Pourvu que ça dure! Ça ne ferait pas de mal au moral ni aux moyennes journalières. Ce soir, on a gouté une de ces soupe chinoise lyophilisée, achetée le jour du départ de St Georges. C'était pas plus mauvais que les autres "mets" de ce type. Il y avait des pâtes et des sortes d'épices. En dessert, j'ai mangé des mandarines au sirop. Je n'en avais jamais mangé, c'est un peu bizarre, elles n'ont pas le même gout que les vraies, elles sont fades.
Cet aprèm, je regardais deux oiseaux marins (dont j'ignore le nom) qui nous suivent depuis un petit bout de temps. C'est impressionnant de voir que des êtres vivants puissent vivre dans un milieu aussi hostile où rien n'est droit et stable, où le poisson ne doit pas être bien abondant en surface.
Sacrée vie!!!
Sinon, j'ai réalisé un mini exploit en réussissant à faire regarder un film à papa. Il a du apprécier car il a rigolé tout le long!
A bientôt, Joris"
Nouvelles des Hooriyaad:
"24h de route déjà, plus je navigue, plus j'ai l'impression que les journées passent vite. Partis de St Georges aux Bermudes hier vers 16h 30, sous 10 nœuds de vent, la soirée au moteur puis le vent est monté vers 15 nds. Donc plus de moteur mais un superbe 6 nœuds de moyenne. Une grosse molle (bulle sans vent) est arrivée ce matin. Dommage, encore moteur jusqu'à 13h30 environ. Cette nuit heureusement que les Doors et The clash étaient à bloc pour me retenir éveillé car j'étais bien fatigué. Hier, petite galère en mettant l'hydrogénérateur à l'eau. Le boute était tellement twister (petit clin d'œil aux Sloopy) qu'il ne se mettait pas correctement, il faisait des boucles dans la flotte. Donc j'ai passé 10 minutes à tout démêler et désentortiller le bazar. A part ça, il est 15 h et nous sommes à 1550 miles de Florès, on a fait plus de 120 miles par jour. C'est bien cool, ils mettent sur Maxsea une arrivée dans environs 12 jours. Il faut continuer comme ça. Et ça tombe bien car une dépression nous arrive droit dessus dans environ 72 heures, mais il y a entre les deux, apparemment quelques calmes.
Signé Joris!"
Salut tout le monde, voilà enfin des nouvelles!!!
Après avoir sagement attendu des colis qui ont mis un bon mois pour venir aux Canaries. Le vent qui soufflait favorablement (du Nord) eut la bonne idée de faire une rotation de 180 degrés histoire de nous retarder encore d'une semaine.
Toute cette attente nous permis de faire connaissance avec Daniel, notre voisin de ponton qui navigue en solitaire. Ayant quelques problèmes de dos, le capitaine lui proposa un équipier, ce qu'il accepta bien volontier. C'est ainsi que Joris débarqua de Hooriyaad et posa sont sac à bord d'Alliance pour le trajet des Canaries aux îles du Cap Vert.
Après avoir dit au revoir à l'équipage de Cool Frénésie (Jacque, Marie-Claire et Rose, qui repeignent courageusement leur embarcation). Les deux équipages regagnent leurs bords respectifs pour une dernière nuit de sommeil dans les eaux calmes du port avant de larguer les amarres pour le prochain archipel à visiter où notre équipière terrienne (Emanuèle) nous attend patiement avec certain colis égaré à la douane espagnole.