dimanche 21 février 2010

La suite...



Grande nouvelle! L'aventure continue sur www.les-apache.fr

mardi 19 août 2008

le mot de la fin .

L'arrivée à Port Saint Louis après 48 heures, nous avons fait la route directement depuis Puerto de Sóller, 242 miles pour notre dernière navigation avant... la prochaine !, lundi 11 août au soir clôture notre boucle autour de l'Atlantique en un peu plus d'un an (383 jours exactement !!!).
Le 11 août 2007, nous arrivions à la mer après 3 semaines passées sur les canaux entre Fouchécourt (70) et Honfleur (14)

C'est la fin d'une magnifique année riche d'enseignements, les enfants n'ont pas perdu leur année, Joris rentre au Lycée de la Mer à Gujan Mestras en Charpente de marine et Amélie passe en Terminale ES.
Année qui s'est déroulée sans incidents majeurs, la préparation du bateau a été efficace, il ne demanderait qu'à repartir. Tout cela n'aurait pas été possible sans l'aide précieuse du GAEC du Beuchot, de Nano, Lulu et Martine, Fred et toute sa bande, Robert et Béatrice (CFCP) sans oublier Emanuèle.

Voyage qui nous a permi de rencontrer une foule de personnes formidables, David, Catherine et Erick (Kan-Atao), Daniel et Carole (Alliance), Jacques, Marie et Rose (Cool Frénésie), Christian, Isabelle, Lucie et Thomas (Eagle), Grillon (Cap Vert), Stéphane et Patricia (Thorsson), Manon, Louis et Maxime (Sloopy), Loys (Marsouin), Annie et René (Gitana III), Alain, Huguette, Julien et Tatiana (Martinique), Myriam et Norbert (Takari), Eric et Véronique (Luna), Johny et sa femme (Sainte Lucie), Laurent, Elodie et leurs 2 enfants (Union), Obélix (Carriacou), Evelyn et Antonio (Grenade), Franck, BriGitte, Julia et Hugo (L'oustal), Michel (Vamos), Jacques et Joelle (Alexandre IV), Catherine et Romain (Bellegaff), Joya, Thibaut, Solenn et Mahaut (Sir Ernest), Charlène (Animo), Cline, Michel, Yvan et Chloé (Taravanna), Jean-Jean (Cargo Sentimental), JP, Carole, Juliette, Philippine, Marin, Domitille et Fleur (Apache), Nicolas et Séverine (Emilie), François, Clarisse, Thomas, Raphaël et Hélène (Yann-Emilie) ...liste non exhaustive, pardon aux oubliés...

En cette fin de voyage, nous pensons plus particulièrement aux enfants de la classe de CM2 qui nous avait suivi, si nous avons réussi à les faire rêver et peut-être leur donner le goût du voyage et de la découverte de l'autre, nous n'aurons pas perdu notre temps!

Alors à bientôt à tous!

Les Hooriyaad !

mardi 12 août 2008

Arrivée en france...



Hello,
Juste un rapide article pour dire que l'on est arrivé à Port Saint Louis du Rhône (en France) hier soir après 48heures de navigation.
Le bateau vient d'être mis à sec, on ne réalise pas tout à fait que le canote est sur terre...
Plus de nouvelles et de photos dans quelques jours.
en attendant, à bientôt!

Amélie et Jean-Paul

jeudi 7 août 2008

Les Baléares


Notre escale à Formentera aura été bien plus courte que prévu! Si les Antilles étaient le paradis de la voile, les Baléares sont le paradis de la vedette à moteur... Les pauvres voiliers là dedans sont bien petits!
Après avoir passé une bonne nuit sans être chahuté, quelle ne fut pas notre surprise le lendemain matin à partir de 10h de voir la horde motorisée nous encercler dans ce super mouillage, et le ballet des jets skis et autres embarcations se mirent à générer une houle très inconfortable, les nerfs poussés à bout, Hooriyaad lève son ancre, direction Fornells direct!

La première partie de la nuit était formidable, 16.5 nœuds de vent, le bateau marchait à 6 nœuds quand au subitement vers 2h du matin, le vent a eu la mauvaise idée de faire 180° et de nous venir de face, avec la houle en prime. Nos 6 nœuds de vitesse se sont évanouis, la météo nous confirmant la même chose en pire, nous avons décidé de faire escale à Puerto Sóller.


(Vision d'une nuit de quart entre Formentera et Mayorque, on voit bien le nombre de cargos autour du bateau, et y'en a qui croient qu'on s'amuse !!!)

A peine amarrés, à la petite marina municipale, le monsieur de la capitainerie, nous a gentiment priés de libérer la place. Sous la pression et dans la précipitation, la pendille s'emmêle dans l'hélice, opération plongée oblige. C'est qu'il fallait faire vite, il restait quelques places au mouillage en ce début d'après-midi. Et là comme à Formentera, notre naïveté nous rattrape, nous sommes "aux Baléares au mois d'août!!", ce qui signifie, mouillages bondés et marinas pleines à craquer. C'est le choc! Nous qui étions restés l'esprit aux Antilles...

Malgré tout, nous sommes dans un endroit très joli, où la montagne se jette à l'eau.
Aujourd'hui, "les rats quittent le navire", conséquences d"une météo déplorable, la houle de nord rentre et Hooriyaad roule bord sur bord, ce sera tourisme!
Nous avons emprunté le tramway typique pour visiter l'intérieur de l'ile, jusqu'à Sóller.
Au pied des montagnes encaissé dans une vallée étroite, il était un haut lieu de la culture de l'orange et du citron. D'ailleurs, il reste plein de petits jardins fournis en citronniers.
Le cachet de cette petite ville n'a pas été détruit par les constructions modernes et bétonnées, il reste des ruelles ombragées, des places agréables et piétonnières arborées.















Une petite visite au musée consacré au peintre Jean Miró, grand ami de Pablo Picasso dont les céramiques sont exposées dans une salle voisine.


Nous sommes dans l'attente d'une bonne fenêtre météo pour lever l'ancre soit en direction Port Saint Louis soit en direction d'un port espagnol au nord de Barcelone.
la prochaine se sera peut-être en France... Affaire à suivre !

JP et Am'

dimanche 3 août 2008

Hola !


Notre escale à Carthagène va prendre fin, nous avons décidé de notre route.
Finalement nous partirons vers Formentera, une île au Sud d'Ibiza. La météo n'a pas l'air d'avoir vraiment envie de changer pour les prochains jours...

Normalement on devrait partir demain matin pour 120 miles, environ 24 heures ou plus si Eole nous fait défaut ! Peut-être que nous ferons la route avec Sir Ernest, le bateau rencontré en mer qui est amaré juste à côté de nous.
La ville de Carthagène nous a vraiment plu, malgré la chaleur étouffante qui nous demande une grande énergie pour accomplir la moindre tâche, c'est dur la vie !!! La marina nous met à disposition une piscine et ...gratuite !!


Beaucoup de restes d'architecture d'une grande diversité.

''Petit'' résumé historique: Elle fut fondée vers 227 avant J.C sous le nom de "Quart Hadast" par le général carthaginois Asdrubal. Maintenue sous le pouvoir carthaginois jusqu'à l'année 209 av J.C où elle fut conquise par le Romain Publio Cornelio Scipion, au cours de la II° guerre Punique.
C'est une ville qui vivra ses meilleurs
moments de splendeur pendant la domination romaine entre la fin du III° siècle avant J.C. L'importance de la ville tient non seulement à sa richesse minière, mais encore à son emplacement privilégié. Avec la fin de l'empire romain s'ouvre une époque de décadence. En 1245, Alfonso X El Sabio conquit la ville. Ces siècles du moyen age seront pour elle une nouvelle fois une étape de décadence, d'où elle sortira au XVI° siècle grâce à la relance généralisée de l'économie et de la politique qui se produira dans le pays. Elle tombera de nouveau au XVII° siècle et sa crise s'aggravera à cause des épidémies qui la ravagèrent tout au cours de ce siècle. Carthagène recouvrera son ancienne importance au XVIII° siècle, suite à son élection en 1728 comme capitale du Département Maritime de la Méditerranée, ainsi qu'à la construction de l'Arsenal et des deux châteaux et casernes prévus dans le plan de fortification de la ville.



En un cours espace de temps, elle passera de 10.000 à 50.000 habitants en déployant une grande activité de construction et commerciale.


Après une nouvelle période de crise au cours de la première moitié du XIX° siècle, Carthagène connaîtra, au cours de la deuxième moitié de ce siècle, un nouvel envol, à cause du grand essor de ses mines, qui servit de stimulant pour son industrie et son commerce. Après 1873 et les destructions provoquées par la Révolution Cantonale, Carthagène acquerra sa physionomie actuelle en construisant de nombreux édifices de caractères publics et privés, qui adoptent les tendances à la mode de l'époque: éclectiques et modernistes. Au cours de la Guerre Civile, elle fut un des plus importants bastions du gouvernement républicains et la dernière ville d'Espagne à se rendre aux troupes du Général Franco. La ville connut une nouvelle étape d'essor dû à l'implantation d'un grand nombre d'industries dans la vallée d'Escombreras. Cette situation se maintient jusqu'au début des années 90. Après avoir surmonté la crise


industrielle de cette décade, Carthagène a commencé à reporter son regard vers son passé, pour le convertir en un de ses principaux attraits. C'est ainsi que la ville entre dans le XXI° siècle avec un riche patrimoine historique, artistique et archéologique réhabilité.



Voilà, je ne sais pas si j'aurai la possibilité d'avoir Internet pour mettre à jour le blog dans les escales qui suivront, la prochaine sera peut-être en France...



Bonne soirée, à la prochaine!

Amélie

samedi 2 août 2008

Carthagène


Bonjour à tous!

Après 56 heures de pétole nous avons enfin réussi à rentrer dans le port de Carthagène, une ville dans le Sud de l'Espagne. Une marina très accueillante et pas très chère pour les prestations offertes, comparé à d'autres...


Une mer d'huile, un soleil de plomb, une chaleur étouffante, pas un poil de vent... Que faire pour s'occuper ? Manger, faire à manger, dormir, discuter, lire...
Mais nous on voudrait de l'air juste de quoi gonfler les voiles !
De plus c'est la danse des cargos, la nuit, il y'en a un dehors avec les jumelles à jouer avec les + et - du pilote automatique et l'autre devant l'écran radar et le détecteur AIS.

Comme pour compenser le manque de vent, à 2 reprises nous avons eu la visite d'un troupeau de globicéphales noirs, ce sont des mammifères marins pouvant mesurer jusqu'à 6 mètres et peser 2 tonnes, ils vivent le plus généralement en groupe. Leur nourriture principale est le calmar qu'ils vont chercher jusqu'à 500 mètres de profondeur.
Et le lendemain c'est au tour des dauphins de venir nous faire un ballet dans le soleil couchant... magnifique !
Puis un soir, un voilier sort de l'ombre... Nous nous apercevons assez vite qu'il s'agit d'un bateau que l'on croise depuis Saint Martin et qui était au même ponton que nous à Horta, quelle coïncidence, en pleine mer une rencontre comme ça, et pour pas faire les choses à moitié, l'équipage fait route sur Carthagène et leur point final est... Port Saint Louis du Rhône !
Nous réfléchissons à la meilleure route à emprunter pour rentrer dans le golfe de Fos, il y'a 2 solutions; Carthagène-Barcelone-Port Saint Louis ou Carthagène-Minorque-Port Saint Louis. La météo des prochains jours nous guidera dans notre décision.
On vous en dira plus dans les prochains jours...

En attendant portez-vous bien, à bientôt.

Amélie



Hooriyaad en Méditerrannée


Ça y est, nous avons retrouvé la Méditerranée depuis maintenant 2 jours! Cela signifie le retour à terre et la fin du voyage...
Depuis le Portugal, la météo nous a été favorable, on a fait une escale à Barbate afin d'être dans le fameux détroit de Gibraltar au moment où le courant nous serait avantageux, avec un vent d'ouest, Hooriyaad a réussi à faire une pointe à 10.7 noeuds !
Nous sommes actuellement à Gibraltar et nous partons demain pour Carthagène à environ 230 miles, soit environ 45-50 heures de navigation.
Le duo se passe bien, pour la nuit, je prends mon quart à 20h jusqu'à minuit environ, ensuite JP veille jusqu'à 6h du matin et à 6h, il me réveille pour aller dormir, et il fait aussi une sieste dans l'après-midi.
Avec le trafic assez dense dans cette zone, nous devons assurer une veille permanente mais le radar et le module AIS (détecteur qui nous donne le nom des cargos avec leur vitesse et leur cap), c'est déjà moins stressant !

A bientôt pour la suite !

Amélie

mercredi 30 juillet 2008

Au revoir lecteur...

24 juillet 2007, nous larguons les amarres du port de Fouchécourt en Haute-Saône où nous avons préparé le bateau pour rejoindre la mer par les canaux jusqu'au Havre. Et exactement un an après, le 24 juillet 2008 je débarque d'Hooriyaad à Cascais, le port où nous avions quitté l'Europe pour la boucle en Atlantique que nous terminons ici même. Deux coïncidences involontaires...
Sinon, dans le réel, entre les deux 24, ce fut une année plus que fantastique, pleine de souvenirs géniaux qui resterons gravés j'espère à jamais dans ma mémoire, un an parsemé de belles rencontres, de moments riches en émotions. Bref, vous l'aurez compris, je clos un "trip" de tout ce que j'aurais pu rêver de beau et de mieux... avec seulement très peu de mauvais moments qui sont très vite oubliés. Gardons que le meilleur.
En attentant, j'atterris 2h après à Lyon pour une semaine. Je cours partout à la rencontre de tous les potes, familles, etc... laissés une année plus tôt, avant de reprendre les airs à destination de Quimper en Bretagne (l'iode doit me manquer...) chez mon frère pour un stage chez un coureur au large...

C'est ainsi que je vous dis au revoir en tant qu'auteur de ce blog. Je laisse le clavier à Amélie pour la suite et fin du voyage, elle continue avec le skipper en Méditerranée jusqu'à Port St louis du Rhône où le bateau sera mis à sec. Bisous à tous
Joris

mardi 22 juillet 2008

Petite nav' sympatique en Atlantique...


Le 22/07/08:
Praia de Victoria sur la Ihla de Terceira le 16 juillet à 10h:
Nous larguons les amarres après pile un mois de visite aux Açores. Un
mois fantastique qui a permis de retrouver plein de bateaux connus
d'avant la transat. Un mois de balade dans un archipel encore préservé
de toutes agitations immobilières et touristiques, où la vie y est
paisible, agréable, etc... Bref vous l'avez compris, c'était une escale
géniale qui si ce n'est pas la meilleur, doit être à égalité avec
quelques autres. Acores, vous me manquerez!!

Ainsi, ça y est, en ce jour de ciel bleu, nous retrouvons les amis
Québécois sur Sloopy mouillés à l'extérieur de la marina où nous prévoyons
de faire route ensemble. Malheureusement, une mer pas très gaie
accompagnée d'un bon près très serré dans 20-25 noeuds nous cueille à la
sortie de la baie. Donc c'est parti, le bateau plante des pieux, et nous oblige à
abattre pour faire de la vitesse et ainsi mieux passer dans les
vagues. Notre Romanée est un bon bateau et avance super bien, on a
l'impression que pour lui , il n'y a rien de bizarre à tout cela. En
revanche, à l'intérieur, tout vole, ça tape, on se cogne, c'est inconfortable,
Amélie est directement malade et file droit dans sa couchette.
Nous nous retrouvons donc à deux à faire les quarts et réfléchissons un
moment à suivre les Sloopy qui eux ont déjà fait demi-tour depuis pas mal de
temps. En effet, leur bateau n'est pas fait pour ça et tape violemment
dans la vague et surtout n'avance pas au dessus de 2.5 avec le moteur.
Pour finir, après réflection, pas de demi tour...j'ai mon avion à
Lisbonne dans une semaine, notre bateau est très très solide et exprime
tout son potentiel dans cette mer dure et pas vraiment très confortable.
Un peu le contraire de nous, qui n'arrivons pas à cuisiner du chaud
tellement ça ressemble à un shaker... en effet, la vie semble s'être un
peu arrêter dans le bateau, les levées de quarts sont sans trop de
mot, papa est nauséeux et vous l'aurez compris, ça n'est pas vraiment
reposant.
Sieur Tabarly disait vrai, la voile, est le moyen le plus
lent, le plus couteux et surtout le plus inconfortable pour voyager.
Mais leprincipal est là, le vent et le bateau avance, ou plutôt laboure
cette mer sur son passage, rien ne l'arrête. A l'intérieur, c'est
humide, les draps mouillés, les fruits fragiles pressés contre un filet
par les oranges donnent du jus de fruits pas très appétissants avec une
bonne odeur de pourri...je m'arrête là, je vous laisse si vous le voulez
imaginer la suite. Et c'est ainsi comme ça une petite semaine de temps,
jusqu'à ce que le vent commence à souffler plus favorablement pour que
"la vie" reprenne. Puis, un beau matin comme aujourd'hui, à moins de 120
miles des cotes, où il aurait fallu à peine 24h pour terminer, le
grand dieu Eole se met en grève. Donc plus de carburant naturel mais
encore un peu de houle résiduelle pour l'estomac.
Un peu fatigués, lassés et impatients d'arriver, nous faisons appel à
notre chère et libératrice risée Yanmar de 30Cv pour donner un
coup de pouce en attendant les prochains souffles de vent. Souffles qui
devraient être là dans les 12 prochaines heures et ainsi nous ouvrir la voie
royale vers une longue et bonne douche et surtout vers un ENORME festin
de steak frites ... pour reprendre tout ces kilos perdu pendant cette
semaine de nav'

Joris

samedi 12 juillet 2008

Derniers instants du voyage...


Après 3 petites semaines sur l'ile de Faial, l'arrivée d'Amélie et la visite de notre maman et d'Elina, un peu de peinture, la découverte de Pico et ses musées , Hooriyaad a mis le cap sur l'ile de Sao Jorge, plus exactement le port de Velas, où nous avons passé une nuit pour raccourcir la route jusqu'à Praia do Vitoria (ile de Terceira), qui était d'environ 80 miles. Une fois ammarré dans le chouette petit port de la ville, nous avons mangé dans un bon petit resto avec "les Eagles" qui avaient essayé de nous doubler pendant la nav'. Ce fut une soirée bien sympathique
Le lendemain, Joris nous a laissés seuls (JPaul et Am') pour embarquer sur le Grand cata voisin Eagle pour découvrir ce type de canote a deux coques, on a donc fait un bout la route en double ! Histoire de voir comment ça va se passer après Lisbonne quand Joris débarquera pour aller travailler (y'a pas de raison !!).
Arrivés ici, on retrouve les Sloopy, qui arrivent d'Angra do Héroismo (un mouillage pas très loin de Praia). Les Eagles nous quittent le lendemain pour les Sables d'Olonnes. Bon vent à eux et à la prochaine.
On est agréablement surpris par cette ile, très accueillante et très jolie.
Une ile où l'on peut se déplacer en bus très facilement, où il y a un mouillage très protégé et calme , l'avitaillement pas cher, une plage à portée de main et les nuits de port à 5.5€ avec une baignoire dans les sanitaires!!!
Les iles Açoriennes nous ont vraiment séduites par leur authenticité et la gentillesse de leurs habitants qui pratiquent un tourisme non prédateur et original, ce qui fait des iles où il fait bon vivre. Et pour ne rien gâcher, l'archipel est magnifique et pas un endroit n'est identique.
La prochaine escale se fera au Portugal, plus que 823 miles pour rejoindre Cascais et l'Europe continentale quittée le 11 octobre précisément justement à Cascais.
Nous attentons donc une bonne fenêtre météo pour partir...

samedi 5 juillet 2008

Semaine à Horta



Et voila ça y est, Amélie est revenue après avoir passé son Bac. Le 29 juin, au vol de 9h45, elle a atterri en effet avec notre maman et Elina qui sont venues pour passer une semaine au soleil à Horta. Après des retrouvailles fortes en émotions, matinales (9h45 est très matinal pour mon horloge interne) et pleines de bonnes et de moins bonnes nouvelles, les jeunes s'attaquent à la fameuse peinture sur les quais de la marina de Horta. L'emplacement repéré sur une chape en béton est la place d'un vieux dessin effacé et est à coté de celui des autres jeunes d'Eagle et de Bulle d'O. Le design presque finalisé, les peintures achetées dans la supérette du coin. La première couche de jaune précède une paire d'autres sur quelques jours d'intense et dur travail entrecoupé d'espionnage et de parlotte avec les jeunes voisins.

Le reste de la semaine, nous visiterons Pico, une autre île voisine de Faial aussi magnifique que les autres. Malheureusement, le soleil n'est pas de la partie, nous nous enfermons donc pour commencer dans les deux musées principaux de l'île qui présentent les deux spécialités de l'endroit qui étaient et sont le vin et la chasse à la baleine. Nous débutons pas "el museu del vinho", où nous faisons connaissance avec la conservatrice du lieu parlant très bien le français. Elle nous fait gouter une "especialidade local" qui ne peut être vendue, puis nous offre un dragonnier, arbre d'ici ressemblant à un palmier. Le midi, on nous recommande un petit restaurant où on sert des repas copieux et plus que bon, nous y mangeons bien sur des mets du coin...à la hauteur de la réputation.Après une petite sieste, direction le musée de la baleine où on nous explique la chasse, une activité d'autrefois très périlleuse dans des bateaux deux fois plus petits que l'animal. Cela ressemble en effet plus à un combat, tellement les chasseurs prenaient des risques et pouvaient y laisser des plumes. Le reste de la journée sera consacré à la visite de l'ile en stop, où les automobilistes prennent le temps de parler de cette région qu'ils aiment tellement.

Faial sera visitée demain dimanche en voiture de location avant que notre maman et Elina reprennent l'avion en direction de la France après une semaine évidemment trop courte et après avoir vécu au rythme d'ici qui malgré l'Europe toute proche reste aussi paisible qu'avant...

vendredi 27 juin 2008

Echange avec une classe de CM2



L'année scolaire se termine et notre voyage avec l'école Pergaud de Pontarlier dans le Doubs prend fin également. Pour donner une sortie de scène officielle a cette échange, Mr Hantrais a décidé d'écrire la lettre suivante qui retrace le parcours effectué par Hooriyaad et tout ces petits aventuriers durant cette année scolaire:

""Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage...

L’année s’achève et après l’avoir suivit un an autour de l’Atlantique, nous laissons donc Hooriyaad poursuivre son chemin des Açores à la Méditerranée. Amélie a passé son bac de français et passe en terminale (bravo !!), Joris est accepté à l’école des métiers de la mer de Gujan-Mestras (bravo bis !!), Jean-Paul et Emanuèle font des projets divers et variés et Claude s’est posé à Besançon.

Suivre ce bateau aura été le fil conducteur de cette année du CM2, avec
des temps forts et des temps faibles, avec des joies ( c’est joli une
baleine, non ?) et aussi des peines (Ah que l’annonce d’un changement de
cap fut dure !!).
C’est bien là l’intérêt de ce projet de montrer que rien n’est jamais
certain dans une aventure et qu’un même voyage peut emprunter
différentes routes. Pour nous, Hooriyaad aura été une part de rêve et une façon d’aller voir là-bas si nous y sommes. Ce voyage aura aussi été l’occasion d’une rencontre entre les enfants et des gens passionnés qui ont tenté de nous faire partager leur découverte. Qu’ils en soient ici remerciés (je sais qu’ils ont été très contents de leurs échanges avec la classe !).
Bien sûr, et ce n’est pas rien, grâce à Hooriyaad nous avons travaillé de nombreuses matières, mathématiques, histoire, géographie, français,
sciences, arts plastiques en les reliant à des situations concrètes et
“parlantes”.
Enfin, nous avons pu, nous aussi découvrir, les joies de la voile, des
virements de bords et des empannages à bord des Optimist. A Rochejean ou
à la base nautique de l’Aroeven sur le lac Saint-Point, le soleil et le
vent étaient au rendez-vous (de justesse !!). Merci aux parents qui ont
contribué au bon déroulement de ce voyage !
Les enfants pourront suivre encore un peu Hooriyaad en allant sur le
blog de Joris : hooriyaad.blogspot.com
Bon vent à tous !

M.Hantrais
juin 2008"


Un grand merci à cette classe d'avoir suivi Hooriyaad avec enthousiasme ! Mr Hantrais a vraiment bien resumé cette année et tout dit. Je ne vois pas grand chose à ajouter si ce n'est que de répéter que ce fut une grande joie de partager ce voyage avec un maximun de monde (surtout des enfants motivés et interessés comme ils l'ont été).

jeudi 19 juin 2008

Florès










Voici un endroit magnifique qui présente partout de splendides paysages. C'est sans doute l'un des plus beaux endroits que j'ai vu.

Une succession de panoramas étourdissants. Des collines onduleuses se terminant en falaises abruptes, avec des cascades qui dévalent sur des centaines de mètre dans les vallées où se nichent de petites maisons blanchies à la chaux au milieu des prairies.

Malheureusement, une dépression arrive droit sur Flores avec un vent non compatible pour le mouillage (Nord Est). Ce qui nous a obligé à partir en direction de Horta sur l'ile de Faïal. Sans nous avoir laissé le temps d'explorer totalement les charmes de cette ile magnifique où les gens ne peuvent pas être plus sympa et accueillant.


Donc c'est ainsi que moins de 24 h et 125 miles plus tard, nous amarrons le bateau dans la célèbre marina de Horta, ile où les gens ont l'air aussi sympa et accueillant qu'à Flores (Cela doit être une constante aux Acores). Les papiers sont fait rapidement : les autorités parlent très bien le français (Ils ne répondent pas "Ici on parle Anglais comme les douaniers des Bermudes) et facilitent énormément les choses...bateau amarré et rangé, quelques bonjours au détour des pontons.


Et nous voila partit à la recherche d'un petit resto pas trop cher. 2 min après nous sommes attablés devant un bon p'tit plat copieux avec poisson, viandes, légumes etc... Dans un resto recommandé par le policier du coin, à un prix plus que raisonnable pour les deux équipiers affamés!!! Bon appétit...


D'autres nouvelles de ce paradis dans les prochains jours .


Joris

mardi 17 juin 2008

16/06/08


Arrivés!

Ça y'est, Hooriyaad a posé son ancre à Lajes, sur l'ile de Flores aux Acores.
Après 14 petits jours, le 16 juin à 9 heures locales, Jean Paul et Joris ont pu aller manger un bon steak frites, se laver à grande eau, et dormir 24 heures de temps !!
Tout va bien à bord et ils sont contents d'être arrivés...
Autre grande nouvelle, Joris a été accepté au Lycée de la Mer à Gujan Mestras, près d'Arcachon, pour préparer son CAP de charpente de marine, bravo à lui !

A bientôt, pour d'autres nouvelles

Amélie

samedi 14 juin 2008

14/06/08

Bientôt arrivés...

"Ouf, vendredi 13 s'est passé normalement, pas de problème. Au contraire, une bonne journée à 130 miles qui nous a rapproché un peu plus de Flores. Celle-ci a été aussi calme, nous ne sommes plus plein vent arrière en ciseaux mais travers au vent par tribord. Le vent a refusé progressivement, en fin de nuit et ce matin, comme prévu pour passer sud-sud ouest. Nous avons utilisé la bascule pour monter un peu au nord de notre route orthdromique et ainsi toucher des vents légèrement plus forts puis, avons remis cap au 90° sur cette île qui nous nargue depuis quelques jours. Les vitesses sont toujours là, 6 noeuds environ avec 13 de vent et sommes plus qu'à 200 miles du but, patience patience...
Ce matin, une baleine nous a croisé, elle a soufflé un coup, montré sa queue puis n'est plus réapparu. Dommage, on aurait pu faire quelques photos mais elle a été aussi brève que cette phrase dans ce texte.
Puis cet après midi, comme la chaleur et le dieu soleil étaient de sortie, nous en avons profité pour nous laver avec la douche solaire. Ca fait du bien de se laver autrement qu'au lavabo où il faut sans cesse pédaler avec une jambe pour avoir de l'eau pendant que l'autre essaie périlleusement de garder l'équilibre alors que le bateau bouge dans tous les sens sans jamais s'arrêter.
Et pour finir cette journée aussi calme que remplie, le chef servira un bon steack-fri...non pas encore, ce sera un gratin dauphinois avec tranche de bacon, cheddar en fromage et crème Mont Blanc à la vanille pour finir en beauté avant d'attaquer pied au plancher notre avant-dernière nuit et dernière journée...

A bientôt, Joris"

13/06/08


Des Hooriyaad:

"Vendredi 13, je suis pas superstitieux, mais bon, je n'aime pas quand même ce jour, on sait jamais... En attendant, notre plus grand malheur, si c'est un malheur, aura été de faire une moyenne de 150 miles journaliers, chose que je pensais totalement délirante avec ce bateau. Et bien non, on l'a fait. Pour en rajouter, il fait presque grand soleil, je dis presque car il y a seulement quelques nuages à l'horizon. En plus, la chaleur est là, 30° dans le bateau, c'est génial et c'est agréable car il y a un bail que ça n'était pas arrivé.
D'ailleurs, en parlant d'arrivée, il nous reste 343 miles, Maxsea le logiciel de navigation la donne pour dimanche dans la soirée. Ca serait génial mais le vent va faiblir dans la nuit, dommage, ce sera pour lundi.
Sinon, nous avons croisé ce matin un bateau de course qui remontait au près. Il était impressionant de vitesse, et a disparu à l'horizon presque plus vite qu'un cargo.
Ouf, je viens de refaire les nœuds d'attache de l'hydrogénérateur, ils étaient usés et on a failli reperdre l'hélice. Pas très loin de la première car c'était entre Cascais et Madère...

Bisous, Joris"

jeudi 12 juin 2008

12/06/08

Enfin du vent !

"Génial, 15 noeuds réels d'Ouest, il y a du vent. Les voiles sont hautes, en ciseau, le pilote en mode vent à 175° et nous marchons à un bon 5 noeuds en route presque directe sur Flores.
On roule un peu dans une mer assez courte et désordonnée et il y a des grains, mais ne nous plaignons pas, Eole est là, dans notre camp! Vive Eole...
Il reste 488 miles, le nombre de miles diminue doucement mais sûrement. Avec une moyenne journalière de 120 miles, on devrait y être dans 4 jours, ce qui fait lundi dans l'après midi voir dans la soirée. Ca sent de plus en plus la fin. Heureusement, car les stocks de fruits et de fromages disparaisent petit à petit.
Ce matin, nous avons eu un contact VHF avec Taravanna et L'Chuppen, les 2 bateaux partis quelques heures avant nous. Ca fait du bien de parler avec quelqu'un de l'extérieur (je dit pas ça pour toi papa!!). Ils sont aussi logiquement en ciseau et ont aussi hâte d'arriver. Un orque aurait été vu autour de leur bateau. Nous, nous ne voyons que des vagues, des cargos, quelques grains et parfois un peu de soleil. Si, il y a toujours des oiseaux qui jouent à voler en dynamique dans les vagues et quelques dauphins qui viennent eux aussi de temps en temps faire "mumuse" autour du bateau. Je ne me lasse jamais de les regarder, c'est toujours aussi grisant de les voir s'amuser devant l'étrave du bateau...

A demain pour la suite ! Joris"

mercredi 11 juin 2008

11/06/08

Hooriyaad de retour!

"C'est bizarre, dans l'article précédent, je marquais que l'on se trainait, j'aurais voulu remettre cette phrase, mais il y aurait une répétition. Car le ralenti est toujours d'actualité. Heureusement la nuit dernière a été "supersonique" par rapport aux autres nuits. En effet, nous ne sommes pas descendu en dessous des 6 noeuds, nouvelle à mettre dans les annales de cette transat!
Ainsi nous nous sommes si bien rapprochés qu'il ne reste plus que 620 miles avant la terre, 620 miles avant de pouvoir prendre une bonne douche chaude, 620 miles avant de manger une bonne salade, une bonne glace à la vanille ou des croissants au petit déjeuner dans du lait frais... En bref, on voit la sortie du tunnel!!!
Ces derniers jours, est venu s'ajouter un nouveau paramètre, non négligeable: le froid s'est invité à la danse. En effet, 20°C en Europe est tout à fait normal, mais après une année dans la chaleur où l'eau est à 27° et que la température baisse au max à 25° et seulement la nuit, ça fait drôle. Même quand je winch, je ne transpire plus! J'ai 3 Lycra, 2 polaires, un jeans, de grosses chaussettes en laine, bonnet plus l'ensemble salopette et veste de quart et j'ai encore froid. Heureusement, que le plein de soupe a été fait à St martin, ça réchauffe un peu...
Sinon, Amélie passe en en Terminale, félicitations, elle a su jongler entre le fardeau scolaire et l'irrésistible eau turquoise qui n'invite qu'à la baignade. Elle a bien mérité de nous rejoindre aux Acores. Vivement son retour parmi nous, le bateau parait vide sans elle.
Je dois d'ailleurs, en parlant de ça, faire à "manger", ça sera des saucisses au lentilles pas de "Leader Price" mais ce coup-ci de notre bon vieux "William Saurin". En dessert, papaye au sirop histoire de nous rappeler la chaleur des Antilles...

A plus, Joris"



Petit mot d'Amélie:
j'ai quand même mon mot à dire moi !
Merci pour l'association "amélie-nourriture...", je tiens à souligner que je n'étais pas la bonne à tout faire aux fourneaux, ça fait plaisir de voir que je vous manque un p'tit peu !!
Et même si je n'avais pas été accepté en Terminale, ne t'inquiète pas que je serais revenue te taquiner mon frère !!

mardi 10 juin 2008

10/06/08


Hier et aujourd'hui :

"Journée ordinaire (10 nœuds, portant, travers) jusqu'à environ midi-1 heure où là s'est mis à tomber une pluie diluvienne.
Etant donné que ce n'était pas prévu, je télécharge un fichier Grib mis à jour depuis ce matin: mis à jour en effet car il y a à notre position tout simplement une dépression qui nous passe en plein dessus.
On se prépare tranquillement et vers 14 heures, le vent revient, monte à 15, puis 20 nœuds, à 16 heures il est à 25 établis avec des claques à 30-35 nœuds... plein Ouest. Ce sera alors du portant: on baisse la Grand' Voile et c'est parti! La mer grossit, la pluie tombe toujours et cerise sur le gâteau, nous devons barrer car le pilote automatique ne tient pas. Les surfs s'enchainent jusqu'à 10.6 nœuds de vitesse! (chose que je pensais impossible avec un bateau comme ça!) et la moyenne augmente.
L'atmosphère est très humide et froide, j'ai toutes les couches de vêtements possibles (difficile réadaptation aux températures en dessous 25°).
Ça secoue, difficile de faire une soupe "réchauffante", puis vers 2h du matin, le vent baisse petit à petit jusqu'à environ 10 nœuds, la pluie cesse et la mer se calme doucement au levé du soleil.


10/06/09: Nous nous trainons à 4-5 nœuds dans une mer encore assez formée de la veille. C'est désagréable d'autant plus que tout est trempé à l'intérieur. Il nous reste encore 780 long miles à parcourir. Quand le vent reviendra-t-il afin que nous puissions allonger le pas ?...

Bisous, Joris"

dimanche 8 juin 2008

08/06/08

Des nouvelles fraîches !

Aujourd'hui est un grand jour: super nouvelle, nous avons franchi la barre ... des 1000 miles à parcourir. Et...nous marchons au dessus des 4 nœuds. Et attention, pas juste au dessus mais à 6-7 nœuds. C'est génial, en plus, nous faisons route direct vers Flores.

J'ai calculé qu'à 20 nœuds de moyenne, nous mettrions à peine plus de 2 jours à parcourir ces 1000 miles restants, mais nous ne sommes pas un 60 pieds Open (bateaux qui font le Vendée Globe), nous ne marchons qu'à 5,5 nœuds, ce qui nous fait approximativement 7 jours et 12 heures. Presque au bout... Et donc pour fêter ça, j'ai fait des vraies pâtes avec de la crème et du ketchup. C'était délicieux...

Sinon papa est fatigué, il a oublié de me réveiller pour mon quart. Et a donc fait 6 heures de veille.
A part ça, nous sommes au près débridé dans une mer assez grosse. Ainsi on est pas mal secoué et tout ce que l'on entreprend devient sportif. Même taper un texte à l'ordi se fait avec une main seulement. On se cogne partout et nos actions sont ralenties. C'est assez marrant comme style de vie. On ne va pas se plaindre car on navigue à bonne vitesse par rapport à ces derniers jours.

A la prochaine Joris"

07/06/08

Nouvelles d'Hooriyaad:

A 00 heure: Elle est passée, ca y est! Mais elle a laissé le près à la place. En effet, 20 noeuds sur babord, avec la même houle que tout à l'heure. Le bateau est secoué et je n'arrive pas à faire avancer cette coque de noix, on ne dépasse pas les 5 noeuds.
J'ai tout essayé mais rien n'y fait. C'est dommage, pour une fois que le pilote marchait correctement en mode vent, tout aurait pu bien aller.Mais bon, ça roule quand même, le moral est là. Il y a juste un peu de fatigue sur papa, c'est normal il déteste le près.

12h: Toujours au près babord depuis maintenant environ une quinzaine d'heures. Heureusement, le nord devrait adonner un max dans peu de temps. Ce qui nous permettrait de reprendre notre route initiale car nous sommes à 30 miles en dessus et surtout d'allonger le pas et revenir à des moyennes correctes, car c'est pas la joie, 4.5 noeuds et 109 miles en 24heures. C'est vraiment nul de chez nul. Ce bateau ne veut pas avancer, il butte dans toutes les vagues et ne décolle jamais. Il monte à 6 noeuds, tape dans la vague et repique à 4 noeuds.
Et du coup, les 2 bateaux Taravana et L'chuppen devant que l'on rattrapait tout doucement nous ont remis 20 miles dans la vue en 24 heures. C'est bête, je me voyais bien en trait de les gratter à vue.
A part ça, il nous reste 1090 miles à midi. De plus, d'après les fichiers grib, une dépression se forme juste devant notre nez. Ainsi, on va surement avoir de la pétole dans pas longtemps. Heureusement, l'anticyclone est en train de se reformer. Ce qui va normalement chasser cette dépression mal-venue et nous ramener du portant comme avant.

A demain, Joris!"

samedi 7 juin 2008

06/06/08

Les nouvelles du jour :

"nuit du 05: Et voila, il est 21h30 et je pense que nous venons de mettre le doigt dans la machine. Le vent vient de commencer à forcir par échelle avec des claques à 15 nœuds, nous avons pris direct un ris dans la GV en prévision de cette nuit. Le pilote a déconné un petit coup, et je me suis vu un instant barrer 48 heures le temps qu'elle nous passe dessus. Mais non, il est reparti, vive Raymarine, toujours là pour faire des farces!
Sinon avant le couché du soleil, des dauphins sont venus jouer devant l'étrave du bateau. Comme pour pour nous souhaiter la bienvenue dans la dépression, pourvu qu'elle soit aussi sympa que ces mammifères...

06/06/08: Sacrée journée, c'est la première où il y a du vent et de la pluie en continu. Entre 20 et 30 nœuds environ. Nous roulons vers les 6 nœuds dans une mer assez haute et courte (3 a 3.5 mètres sur 7 à 8 secondes). On a maintenant 2 ris dans la GV et 3 dans le génois.Et nous avançons toujours autant. "Taravana", un bateau parti 8 heures devant nous des Bermudes avec "L'chuppen" un autre bateau ne sont plus qu'a 19 miles devant. Mais nous ne les voyons pas malheureusement, il y a trop de nuages et de gris.

La dépression sera passée plus vite que prévu car elle est déjà un peu devant nous. Et surtout au lieu de monter, elle est descendue sur les Acores car l'anticyclone est en plein sur la Bretagne (faut bien qu'ils bronzent un peu!!). Du coup, on va avoir peut-être avoir un peu de près par la suite. Sinon pas grand chose de neuf à part que ça secoue et que l'on a fait 140 miles aujourd'hui, il nous en reste maintenant 1176 à faire. On voit le milieu...

Normalement les amis québécois sur "Sloopy" sont partis ce matin avec, je crois, pas mal de vent. Les dauphins ne sont pas revenus mais les oiseaux eux sont toujours là, en couple. Je ne sais pas si ce sont les mêmes mais je ne pense pas, ils ne sont pas si rares que ça.

Ce soir, c'est coquillettes au poulet, sauce tomate toujours sponsorisées par "Leader Price". Puis en dessert, faisons des folies, ça sera crème dessert Mont Blanc à la vanille (qui nous rappelle les tropiques). Il faut donc que je vous laisse, je pars en cuisine...

A demain pour la suite, Joris"

vendredi 6 juin 2008

05/05/08


Aux nouvelles ce matin...

"Troisième jour de mer, troisième jour de vent faible. En effet, les 13 nœuds d'hier on été remplacés par le trop faible 10 nœuds. Du coup, les voiles recommencent à battre, dommage c'était trop beau! Un cargo nous a dépassé cette nuit vers 4h: il est passé à 6 miles sur bâbord. Puis le soleil a joué à cache cache avec les nuages en se levant, c'était super beau. Espérons que le vent soit aussi beau et sympa avec nous.
Ça y est, la voila!!! Cette dépression, elle devrait arriver cette nuit entre 23 et 5 heures suivant les différents fichiers météo. Le vent devrait monter progressivement jusqu'à 30 nœuds puis redescendre tout aussi progressivement. Et on devrait rester au vent de travers/portant aussi bien bâbord que tribord avec une bascule vers la matinée demain. Nous continuons à faire cap à l'est et si ça devait mal aller, nous descendrions un peu sud histoire d'avoir moins de vent. Ce soir nous mangeons de délicieux raviolis "Leader Price" en conserve! Un festin s'annonce avec en dessert, des poires au sirop. Peut-être notre dernier repas au calme pour les prochaines 48 heures le temps que cette dep' nous passe dessus...

Bises à tous, Joris"

jeudi 5 juin 2008

04/06/08

Les nouvelles du jour:

"04/06/2008: Quelques miles de plus avalés et quelques miles en moins pour atteindre Flores. Une journée sans beaucoup de vent, un peu de moteur. Puis vers 6h, il est rentré un peu plus fort, vers les 13 nœuds, les voiles ne battent plus pour l'instant et les vitesses augmentent. Pourvu que ça dure! Ça ne ferait pas de mal au moral ni aux moyennes journalières. Ce soir, on a gouté une de ces soupe chinoise lyophilisée, achetée le jour du départ de St Georges. C'était pas plus mauvais que les autres "mets" de ce type. Il y avait des pâtes et des sortes d'épices. En dessert, j'ai mangé des mandarines au sirop. Je n'en avais jamais mangé, c'est un peu bizarre, elles n'ont pas le même gout que les vraies, elles sont fades.
Cet aprèm, je regardais deux oiseaux marins (dont j'ignore le nom) qui nous suivent depuis un petit bout de temps. C'est impressionnant de voir que des êtres vivants puissent vivre dans un milieu aussi hostile où rien n'est droit et stable, où le poisson ne doit pas être bien abondant en surface.
Sacrée vie!!!

Sinon, j'ai réalisé un mini exploit en réussissant à faire regarder un film à papa. Il a du apprécier car il a rigolé tout le long!

A bientôt, Joris"

mercredi 4 juin 2008

03/06/08

Nouvelles des Hooriyaad:


"24h de route déjà, plus je navigue, plus j'ai l'impression que les journées passent vite. Partis de St Georges aux Bermudes hier vers 16h 30, sous 10 nœuds de vent, la soirée au moteur puis le vent est monté vers 15 nds. Donc plus de moteur mais un superbe 6 nœuds de moyenne. Une grosse molle (bulle sans vent) est arrivée ce matin. Dommage, encore moteur jusqu'à 13h30 environ. Cette nuit heureusement que les Doors et The clash étaient à bloc pour me retenir éveillé car j'étais bien fatigué. Hier, petite galère en mettant l'hydrogénérateur à l'eau. Le boute était tellement twister (petit clin d'œil aux Sloopy) qu'il ne se mettait pas correctement, il faisait des boucles dans la flotte. Donc j'ai passé 10 minutes à tout démêler et désentortiller le bazar. A part ça, il est 15 h et nous sommes à 1550 miles de Florès, on a fait plus de 120 miles par jour. C'est bien cool, ils mettent sur Maxsea une arrivée dans environs 12 jours. Il faut continuer comme ça. Et ça tombe bien car une dépression nous arrive droit dessus dans environ 72 heures, mais il y a entre les deux, apparemment quelques calmes.

Signé Joris!"

dimanche 1 juin 2008

Les Bermudes


Hello les terriens,
Voilà quelque temps que vous n'avez pas eu de nouvelle ...Pardonnez pour ce retard, mais un petit problème sur le serveur d'hébergement du site m'a obligé à le fermer momentanément. Un moment qui s'est éternisé...

Mais me revoilà au fourneau !!


Donc pour résumer un peu les derniers temps, Hooriyaad mouillait à St martin dans la baie de Marigot pour un bon mois où, nous avons préparé le bateau et fait quelques achats. Puis, une touriste est arrivée sur la bateau : notre mère adorée qui nous avait pas vu depuis...le Cap Vert donc cela remonte à novembre dernier, un sacré bail !!! Pendant ce temps, nous avons continué à préparer le canote pour la tant redoutée transat retour, entrecoupé de balades à travers l'ile et des séances de shopping à Phillipsburg où tout est détaxé...

Puis un beau matin avec une météo had oc, les filles Amélie et Maman parties, et les adieux faits au copains de mouillage, le duo Berthod and Sons mit le cap sur... la prochaine étape.
En effet, la logique voulait que l'on aille en direction des Açores, de l'autre coté de l'océan, mais, si les vents nous poussaient sur les Bermudes, et bien pourquoi pas une p'tite escale.
Donc voila comment après un semaine et quelques heures de louvoyage dans 25 nœuds la pioche touche les fonds sablonneux des Bermudes en pleine nuit noir, sans moteur dans un endroit un peu compliqué quand on ne connait pas.

Et le lendemain, les copains québecois arrivent eux aussi de St martin après quelques heures de navigation dans les mêmes conditions.
Et une semaine se passe où l'on visite cette belle ile en même temps que l'on règle quelques problèmes apparus pendant la précédente nav'. Ainsi, la météo devient bonne et le grand départ et prévu demain lundi, ce coup-ci, bien pour les Açores et notre bonne vielle Europe après...


Joris d'Hooriyaad

dimanche 6 janvier 2008


4 janvier, 19 h, Baie de St Anne, l'ancre touche le fond pour la première fois depuis 18 jours de mer.
Bienvenue à l'ile aux fleurs ou "Madinia" autrement dit la Martinique.
L'eau est à 27.5°C, turquoise comme toujours. Rien de tel pour se "refaire" une santé après une transat.
Une transat riche, très riche pour les enseignements tirés sur soi mais aussi au sens abstrait du terme. En effet, quoi de plus merveilleux que de se faire réveiller par le spectacle des baleines, le jeu des dauphins ou par une belle dorade coryphène qui a mordu à l'hameçon...en plus des quotidiens et magnifiques levés de soleil.
Tous ces plaisirs fantastiques qui font quand même apprécier la ration de pâtes journalières ou tolérer la faiblesse du vent...
Bref, une transat qui a été un réel plaisir du début à la fin. Une belle nav' qui m'a réconcilié avec la voile après mes déboires avec mon estomac.
Et oui, pas de mal de mer grâce à notre chère mère venue (presque) exprès au Cap Vert nous rendre visite pour apporter un bouée de sauvetage, c'est à dire des patchs anti mal de mer. Vive la chimie, vive Novartis, vive Scopoderm!!!
Maintenant, l'équipage attend avec impatience l'arrivée de Robert et Béatrice, des copains plongeurs venus du froid pour nous aider à "descendre" quelques punchs et faire quelques pas de zouk.

Bonne année 2008 !!!
et
Portez vous bien...

vendredi 30 novembre 2007

Bom dia!

Voilà un petit recapitulatif du voyage.

Arrivés au Cap Vert sur l'ile de Sal après 800 miles de navigation (environ 1550 km), 6 jours de mer depuis Santa Cruz de Ténérife, nos premièrs exocets vus (ces fameux poissons-volants), des dauphins, un possible orque, les couchés et des levés de soleil magnifiques, des nuits étoilées, entre 15 et 25 noeuds de vents de moyenne, 4 à 6 mêtres de creux au maximun, un capitain au top qui m'a bien aidé.

Et surtout en plus de toutes ces choses merveileuses, c'était aussi 800 miles de navigation malade, des nuits terribles secoués dans tout les sens, des interminables quarts de veilles, la regurgitation de tout ce qui est avalé, l´extrème dificulté á être autremement que couché, l'impossibilité de vivre normalement, de voir le capitain PAS malade, tranquille comme baptiste jouer à l'ordinateur. Et ce jambon pendu dans le carré qui donne la naussé avec ces odeur de charcutrie.

Sinon... bah ??? C'etait bien, le Cap Vert à l'air tres acceuillant avec des habitants très chaleureux et sourirants. Bientot des photos de ce paradis
Bises à tous

Joris

mardi 20 novembre 2007



Salut tout le monde, voilà enfin des nouvelles!!!

Après avoir sagement attendu des colis qui ont mis un bon mois pour venir aux Canaries. Le vent qui soufflait favorablement (du Nord) eut la bonne idée de faire une rotation de 180 degrés histoire de nous retarder encore d'une semaine.

Toute cette attente nous permis de faire connaissance avec Daniel, notre voisin de ponton qui navigue en solitaire. Ayant quelques problèmes de dos, le capitaine lui proposa un équipier, ce qu'il accepta bien volontier. C'est ainsi que Joris débarqua de Hooriyaad et posa sont sac à bord d'Alliance pour le trajet des Canaries aux îles du Cap Vert.

Après avoir dit au revoir à l'équipage de Cool Frénésie (Jacque, Marie-Claire et Rose, qui repeignent courageusement leur embarcation). Les deux équipages regagnent leurs bords respectifs pour une dernière nuit de sommeil dans les eaux calmes du port avant de larguer les amarres pour le prochain archipel à visiter où notre équipière terrienne (Emanuèle) nous attend patiement avec certain colis égaré à la douane espagnole.

dimanche 28 octobre 2007



28/10/07: ¡Hola! désolé pour le silence radio. Donc Hooriyaad est à Santa Cruz de Ténérife depuis maintenant 2 semaines, immobilisé en attente de recevoir son hélice d'hydrogénérateur perdue entre Lisbonne et Madère. Ici il fait beau et chaud (mini 25) et le moral au beau fixe. Dès l'hélice reçue, départ pour le Cap Vert à Mindelo.
En attendant, c'est baignade sur la plage de sable importé du Sahara, balade dans la ville, cours du CNED et surtout vacanses :D. A+ Bisou

samedi 13 octobre 2007

Madère

Bomdia!
En direct de Madère où nous faisons escale avant de partir pour les Canaries.
Nous avons passé 4 jours en mer, le mal de mer était encore et toujours au rendez-vous...
Beau temps, chaleur,... mais les cours du CNED ne sont quand même à ne pas négliger!
Bisous à tous.

mercredi 3 octobre 2007

Coucou à tous, nous voila à Bayona depuis quelques jours où nous avons pris du repos et réglé quelques problèmes dus au coup de vent rencontré au cap Finisterre. Aujourd'hui, après avoir débouché encore une fois ce filtre à gasoil, nous partons pour Lisbonne avant que la dépression qui est au large du Portugal n'arrive. Voila bisous, en espérant que vous allez bien.

lundi 24 septembre 2007

Hooriyaad est, aujourd'hui lundi 24 septembre 2007, à Gijon en Espagne. L'équipage va bien malgré quelques problèmes méteo et stomacaux. Bisous a tous