mardi 22 juillet 2008

Petite nav' sympatique en Atlantique...


Le 22/07/08:
Praia de Victoria sur la Ihla de Terceira le 16 juillet à 10h:
Nous larguons les amarres après pile un mois de visite aux Açores. Un
mois fantastique qui a permis de retrouver plein de bateaux connus
d'avant la transat. Un mois de balade dans un archipel encore préservé
de toutes agitations immobilières et touristiques, où la vie y est
paisible, agréable, etc... Bref vous l'avez compris, c'était une escale
géniale qui si ce n'est pas la meilleur, doit être à égalité avec
quelques autres. Acores, vous me manquerez!!

Ainsi, ça y est, en ce jour de ciel bleu, nous retrouvons les amis
Québécois sur Sloopy mouillés à l'extérieur de la marina où nous prévoyons
de faire route ensemble. Malheureusement, une mer pas très gaie
accompagnée d'un bon près très serré dans 20-25 noeuds nous cueille à la
sortie de la baie. Donc c'est parti, le bateau plante des pieux, et nous oblige à
abattre pour faire de la vitesse et ainsi mieux passer dans les
vagues. Notre Romanée est un bon bateau et avance super bien, on a
l'impression que pour lui , il n'y a rien de bizarre à tout cela. En
revanche, à l'intérieur, tout vole, ça tape, on se cogne, c'est inconfortable,
Amélie est directement malade et file droit dans sa couchette.
Nous nous retrouvons donc à deux à faire les quarts et réfléchissons un
moment à suivre les Sloopy qui eux ont déjà fait demi-tour depuis pas mal de
temps. En effet, leur bateau n'est pas fait pour ça et tape violemment
dans la vague et surtout n'avance pas au dessus de 2.5 avec le moteur.
Pour finir, après réflection, pas de demi tour...j'ai mon avion à
Lisbonne dans une semaine, notre bateau est très très solide et exprime
tout son potentiel dans cette mer dure et pas vraiment très confortable.
Un peu le contraire de nous, qui n'arrivons pas à cuisiner du chaud
tellement ça ressemble à un shaker... en effet, la vie semble s'être un
peu arrêter dans le bateau, les levées de quarts sont sans trop de
mot, papa est nauséeux et vous l'aurez compris, ça n'est pas vraiment
reposant.
Sieur Tabarly disait vrai, la voile, est le moyen le plus
lent, le plus couteux et surtout le plus inconfortable pour voyager.
Mais leprincipal est là, le vent et le bateau avance, ou plutôt laboure
cette mer sur son passage, rien ne l'arrête. A l'intérieur, c'est
humide, les draps mouillés, les fruits fragiles pressés contre un filet
par les oranges donnent du jus de fruits pas très appétissants avec une
bonne odeur de pourri...je m'arrête là, je vous laisse si vous le voulez
imaginer la suite. Et c'est ainsi comme ça une petite semaine de temps,
jusqu'à ce que le vent commence à souffler plus favorablement pour que
"la vie" reprenne. Puis, un beau matin comme aujourd'hui, à moins de 120
miles des cotes, où il aurait fallu à peine 24h pour terminer, le
grand dieu Eole se met en grève. Donc plus de carburant naturel mais
encore un peu de houle résiduelle pour l'estomac.
Un peu fatigués, lassés et impatients d'arriver, nous faisons appel à
notre chère et libératrice risée Yanmar de 30Cv pour donner un
coup de pouce en attendant les prochains souffles de vent. Souffles qui
devraient être là dans les 12 prochaines heures et ainsi nous ouvrir la voie
royale vers une longue et bonne douche et surtout vers un ENORME festin
de steak frites ... pour reprendre tout ces kilos perdu pendant cette
semaine de nav'

Joris

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